Thonne-la-Long

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Thonne-la-Long
Thonne-la-Long
L'église Saint-Martin.
Blason de Thonne-la-Long
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Montmédy
Maire
Mandat
Damien Cachard
2020-2026
Code postal 55600
Code commune 55508
Démographie
Gentilé Hourlons
Population
municipale
354 hab. (2021 en augmentation de 14,19 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 33′ 44″ nord, 5° 25′ 35″ est
Altitude Min. 207 m
Max. 340 m
Superficie 9,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montmédy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Thonne-la-Long
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Thonne-la-Long
Liens
Site web http://www.thonne-la-long.com

Thonne-la-Long est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Thonne-la-Long fait partie de la Lorraine gaumaise.

Géographie[modifier | modifier le code]

Géographie administrative[modifier | modifier le code]

Après Breux, Thonne-la-Long est une des quatre communes les plus au nord du département de la Meuse ainsi que de la Lorraine.

Le village est délimité à l'est par la frontière franco-belge qui le sépare de la province de Luxembourg. Les villages belges les plus proches sont Sommethonne au nord-est et Couvreux au sud-est. La commune de Thonne-la-Long fait partie de la communauté de communes du pays de Montmédy.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géographie physique[modifier | modifier le code]

Thonne-la-Long est le premier village français de la vallée de la Thonne. La Thonne, un affluent de la Chiers, coule approximativement du nord-est au sud-ouest, son orientation au niveau du village étant de l’est vers l'ouest pour une altitude de 210 m. Les points culminants de la commune sont à 303 m pour son versant nord et 340 m au sud. Le point culminant du versant sud est de 349 m sur la commune de Verneuil-Petit.

À l'origine, le village est densément construit le long de la rue Grande dans laquelle les maisons mitoyennes de succèdent presque sans discontinuer sur 550 m. La rue Petite qui longe parallèlement la rue Grande au sud compte quelques maisons mitoyennes mais est dans l'ensemble beaucoup moins construite. Cinq rues et trois ruelles rejoignent les deux rues principales (rue du Jardin-Florentin, rue des Chevaliers, rue Lepaute, rue des Gendarmes et chemin de Couvreux). La ferme de Saint-Valéry, sur le versant sud de la Thonne, ne compte à l'heure actuelle qu'une seule habitation et est l'unique élément construit, excentré du village.

Historiquement, le village s'accroit tout d'abord sur le chemin de Saint-Valery, ensuite, dans les années 1990, sur le chemin de Couvreux, la partie nord de la rue Grande, puis sur le chemin de Gérouville. Le lotissement du Jardin Florentin est venu s'ajouter à l'extrémité ouest du village dans les années 2000, et le lotissement Dagelet ainsi que quelques habitations le long du chemin de Gérouville à son extrémité nord-est à partir de 2008.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 961 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villette », sur la commune de Villette à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 909,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,8 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Thonne-la-Long est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,2 %), terres arables (38,1 %), forêts (13,5 %), zones urbanisées (4,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Thonne-la-long fut mentionné pour la première fois dans une bulle du pape Léon IX en 1049, sous le nom de Tondenna.

  • Les noms précédents du village sont :

Todenna (1049) ; Tonna (1157) ; Tonetra (1239) ; Tonne-la-Lon (1270) ; Tona, Thone-la-Lon (1364-1373) ; Thonne-la-Longue (1527) ; Tone-la-Long (1576) ; Thonnelle-la-Longue (1629) ; Tonne-la-Longue (1680) ; Tonne-la-Loing (1700) ; Tonne-la-Long (1739) ; Thonne la Long (1793) ; Thonné-la-Long (1801).

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant 1790, Thonne faisait partie du Luxembourg français, dans la prévôté bailliagère de Montmédy. Elle était rattachée au diocèse de Trèves.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Lucien Demouzon    
mars 2001 mai 2020 Thierry Leclère    
24 mai 2020 En cours Damien Cachard [14]   Artisan

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

En 2021, la commune comptait 354 habitants[Note 3], en augmentation de 14,19 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
275388393469502514522543584
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
561554524457457427441419425
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
417389358296290292282199200
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
218204162137137181241269326
2021 - - - - - - - -
354--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Le village compte depuis quelques années une très forte proportion d'habitants de nationalité belge.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église paroissiale Saint-Martin, reconstruite de 1868 à 1871, et son horloge Lepaute enregistrée au titre des monuments historiques de France.

La fête communale se déroule chaque année le quatrième dimanche de mai. Elle est organisée depuis 1982 par l'ASCTL (Association Sportive et Culturelle de Thonne-la-Long).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean André Lepaute, né à Thonne-la-Long en 1720 et mort à Paris ou Saint-Cloud en 1789, et son frère Jean Baptiste Lepaute, né à Thonne-la-Long en 1727 et mort à Paris en 1802, horlogers français. Nous devons à Jean André Lepaute un grand nombre d'inventions et d'innovations majeures, dont l'échappement à chevilles ; il réalisa plusieurs grandes horloges publiques.
  • Joseph Lepaute Dagelet, né à Thonne-la-Long le et mort à Vanikoro en , astronome, horloger et scientifique français, membre de l'expédition de La Pérouse (1785-1788). Le village est très fier d'avoir compté parmi ses habitants une famille aussi illustre. Une rue, face à la mairie porte le nom rue Lepaute et un lotissement (créé en 2008) de 12 maisons au nord-est du village porte le nom Dagelet.
  • Lucien Corvisart, né à Thonne-la-Long en 1824 et mort à Paris en 1882, médecin de Napoléon III adjoint au premier médecin Henri Conneau, petit neveu de Jean-Nicolas Corvisart, médecin de Napoléon Ier, père de Charles Corvisart.

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Thonne-la-Long Blason
D'azur au pal componé de gueules et d'or[19].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Thonne-la-Long et Villette », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Villette », sur la commune de Villette - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Villette », sur la commune de Villette - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. « Blason… », sur armorialdefrance.fr.